SOPK et plus : comprendre les déséquilibres hormonaux chez les femmes

(Tina Dawn/ VM Med) — Les hormones contrôlent et régulent tous les systèmes qui influencent la croissance d’une femme. Les changements hormonaux affectent le métabolisme, l’humeur, les règles, la fertilité et la fonction sexuelle. Ces changements sont naturels, en particulier pendant les menstruations, la grossesse et la ménopause. Cependant, les déséquilibres hormonaux (votre corps produisant trop ou trop peu d’une hormone particulière) peuvent également affecter et avoir une incidence sur vos fonctions quotidiennes.
Les déséquilibres hormonaux peuvent avoir diverses origines, notamment les suivantes:
● Les kystes
● Le diabète
● Les pilules contraceptives
● Le stress
● La maladie d’Addison
● Le syndrome de Cushing
● Les affections thyroïdiennes
Cependant, l’une des principales causes du déséquilibre hormonal chez les femmes est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK. Ce syndrome provoque une production anormalement élevée d’hormones mâles, appelées androgènes.
SOPK : le déséquilibre hormonal le plus courant chez les femmes
Le SOPK est l’anomalie hormonale la plus courante chez les femmes en âge de procréer, selon l’Organisation mondiale de la santé. Quinze pour cent des femmes de cette tranche d’âge souffrent du SOPK, bien qu’il soit souvent sous-diagnostiqué et sous-traité.
Le SOPK est un trouble hormonal provoquant un certain nombre de symptômes, dont des règles irrégulières et l’infertilité. Les médecins ne savent pas exactement ce qui en est la cause, mais ils savent que les femmes atteintes du SOPK présentent un risque plus élevé de diabète de type 2. Le diabète de type 2 est une maladie qui affecte la façon dont le corps gère le sucre dans le sang (glycémie), et qui est causée par une résistance à l’insuline. Environ une femme sur deux atteintes du SOPK développe un diabète de type 2 à l’âge de 40 ans.
Ainsi, les femmes atteintes de SOPK sévère sont sujettes à des règles irrégulières, un excès d’androgènes, une augmentation de graisse abdominale et une résistance à l’insuline. Elles présentent également des risques plus élevés de diabète et de maladies cardiovasculaires que les femmes souffrant de formes moins graves du SOPK.
Il existe quatre types de SOPK :
· SOPK résistant à l’insuline
· SOPK post-pilule
· SOPK inflammatoire
· SOPK surrénalien
SOPK résistant à l’insuline
Le SOPK résistant à l’insuline, ou insulinorésistant, est le plus courant des quatre types. Un nombre considérable de femmes atteintes du SOPK connaîtront une résistance à l’insuline. Parce que l’excès d’insuline peut entraîner une prise de poids, les femmes atteintes de SOPK ont tendance à être en surpoids ou obèses, en particulier dans la région de l’estomac.
La résistance à l’insuline survient chez au moins 70 % des femmes atteintes de SOPK. Des taux d’insuline élevés entraînent une augmentation des taux d’hormones puisque le corps produit davantage d’hormones pour compenser.
Les symptômes du SOPK insulinorésistant varient ; dans certains cas, il n’y a aucun symptôme. La plupart du temps, vous constaterez une augmentation de la faim ou de la soif, des picotements dans les mains et les pieds, de la fatigue ou des mictions fréquentes si la résistance à l’insuline se transforme en diabète. Les acrochordons autour du cou, ainsi que les taches sombres sur le cou, les aisselles ou l’aine, sont également des signes révélateurs.

Les facteurs de risque associés au SOPK augmentent également le risque de maladie cardiovasculaire. Les femmes atteintes du SOPK « sont deux fois plus à risque de subir un accident cardiovasculaire, comme une crise cardiaque ou un AVC », selon le Johns Hopkins Ciccarone Center for the Prevention of Heart Disease (en anglais seulement)
SOPK surrénalien
Le SOPK surrénalien est un sous-type du SOPK causé par des taux élevés d’androgènes, de DHEA (une hormone produite dans les glandes surrénales de chaque rein) et/ou de cortisol. Dans ce sous-type, les glandes surrénales, plutôt que les ovaires, sont la principale source d’excès d’androgènes. Les symptômes sont causés par une activité accrue de la glande surrénale.
Ce type de SOPK se produit lorsque les niveaux de stress sont élevés. Le stress provoque parfois une augmentation des androgènes, entraînant une prise de poids, des règles irrégulières ou absentes, une perte de cheveux ou une pilosité excessive, des taux élevés d’androgènes, de la fatigue et des kystes ovariens.
SOPK inflammatoire
L’inflammation et le SOPK vont souvent de pair. Le SOPK peut entraîner une augmentation du niveau d’hormones dans votre corps, ce qui affecte votre réponse immunitaire et inflammatoire.
Des études démontrent que les femmes atteintes du SOPK présentent des taux de CRP plus élevés; il s’agit d’ une protéine produite par le foie et qui réagit à l’inflammation. Cela peut provoquer de l’inflammation chronique qui finit par causer des douleurs musculaires et articulaires.
La plupart des études indiquent que les personnes atteintes du SOPK présentent des taux plus élevés que les autres de certains marqueurs inflammatoires.
SOPK post-pilule
Le SOPK post-pilule survient lorsque vous cessez la prise de pilules contraceptives. Les symptômes apparaissent généralement après l’arrêt de la pilule et sont temporaires. Votre médecin peut vous prescrire un contraceptif en cas de SOPK afin de réguler vos règles.
Contrairement aux autres types de SOPK, le SOPK post-pilule n’est pas reconnu comme un trouble ou une maladie. Il est considéré comme un état temporaire survenant après l’arrêt de la prise d’un contraceptif hormonal.

Connaître le type de SOPK dont vous souffrez permet de trouver le traitement le mieux adapté.
Le lien entre le SOPK et le diabète
Les médecins ne comprennent pas exactement le lien entre le SOPK et le diabète, mais environ la moitié des femmes atteintes du SOPK développeront un diabète de type 2 avant l’âge de 40 ans. Vos gènes et vos antécédents familiaux pourraient être en cause. Un poids excessif et un indice de masse corporelle (IMC) élevé sont également des indicateurs fiables du risque de développer un diabète de type 2 chez les femmes atteintes du SOPK. Des antécédents familiaux de diabète, une hypertension artérielle, l’obésité ou encore des origines afro-américaines ou hispaniques constituent également des facteurs de risque importants.
Si vous souffrez du SOPK, votre médecin devra vous suivre de près afin de détecter tout signe de diabète de type 2, notamment en surveillant votre poids et votre glycémie. Cela implique de vérifier les symptômes courants du diabète, comme la fatigue, une soif accrue, une vision floue, un besoin fréquent d’uriner, une faim accrue et des picotements ou des douleurs aux mains ou aux pieds.
Suppléments alimentaires liés au SOPK pour la perte de poids
La prise de poids est un symptôme courant du SOPK, en particulier au niveau du ventre. Les perturbations hormonales favorisent une résistance à l’insuline, ce qui incite le corps à stocker davantage de graisses. Cette prise de poids aggrave non seulement les symptômes du SOPK, mais comporte également des risques pour la santé. En effet, la graisse abdominale est la plus dangereuse, car elle est associée à un risque accru de maladies cardiaques.
Des recherches suggèrent que pour la perte de poids liée au SOPK, des compléments alimentaires tels que l’inositol, le chrome, la vitamine D, la N-acétylcystéine (NAC) et le magnésium sont susceptibles d’améliorer la sensibilité à l’insuline et d’aider à contrôler le poids. L’inositol aide à réguler le taux d’insuline et peut également contribuer à contrôler l’appétit, à réduire les fringales et à favoriser le métabolisme des graisses.
Pour obtenir des résultats concrets, les changements de mode de vie, notamment en matière d’alimentation et d’exercice physique, sont également essentiels. Les acides gras oméga-3, présents dans l’huile de poisson, contribuent également à réduire l’inflammation et à améliorer la fonction de l’insuline.
Traitement du SOPK
Il n’existe certes aucun remède contre le SOPK, mais des changements de mode de vie, des solutions naturelles, certains médicaments et la chirurgie peuvent aider à gérer les symptômes.
Les experts médicaux recommandent aux femmes atteintes du SOPK d’être vigilantes quant à leur régime alimentaire et à l’exercice afin de limiter le risque de diabète et de maladie cardiaque.
Le SOPK étant un syndrome hormonal très complexe, son traitement nécessite une approche multidisciplinaire. Une combinaison de spécialistes médicaux, chacun se concentrant sur des symptômes particuliers et les moyens de les gérer au mieux, est la meilleure approche.
Clinique de gynécologie de VM Med
Le traitement du SOPK vise avant tout à soulager les symptômes et à prévenir les problèmes de santé à long terme. Chez VM Med, vous pouvez d’abord consulter la clinique de gynécologie afin de parler à des spécialistes de la santé reproductive féminine et des troubles hormonaux. La contraception hormonale, telle que la pilule contraceptive, les correctifs ou les DIU, peut aider à réguler les cycles menstruels et à réduire les taux d’androgènes.
Si vous êtes préoccupé par l’infertilité et que vous essayez de concevoir, l’équipe médicale de la clinique adaptera son traitement et ses médicaments à vos besoins spécifiques. C’est une approche globale et multidisciplinaire pouvant impliquer plusieurs prestataires de soins et spécialistes. Le traitement du SOPK exige une approche personnalisée en fonction des antécédents et des besoins de la patiente, ainsi qu’un suivi régulier.
Nous offrons un environnement accueillant, des conseils spécialisés et des traitements pour une gamme étendue de problèmes de santé. L’équipe d’experts médicaux de la clinique prend en charge tous les éléments liés à la santé des patientes, créant un traitement personnalisé.
Pour plus d’informations, vous pouvez lire nos vastes archives de blogs VM-Med, notamment Ce qu’il faut savoir sur le stérilet et son insertion ou Les femmes doivent donner la priorité à leur propre santé gynécologique.
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