La nécessité de recharger ses batteries
(Dre. Christine Grou/ Le Journal de Montréal) –– Plusieurs ont encore l’impression que ce besoin n’est pas légitime : pour certains, leur charge de travail a diminué, d’autres ont perdu leur emploi, et pour beaucoup, par la force des choses, la vie a pris un rythme plus lent, en comparaison de celui d’avant mars 2020. Sans compter ceux et celles qui voulaient se convaincre que télétravail rimait avec moins de travail, ce qui ne s’est pas nécessairement avéré. Aussi, la langueur éprouvée par plusieurs, ce sentiment de « bof » et de stagnation, peut nous empêcher de nous projeter et de désirer un répit.
Rappelons un facteur déterminant depuis 15 mois : nous n’avons jamais cessé de nous (ré)adapter pendant cette crise sans précédent. Ces changements perpétuels, et parfois contradictoires, se vivaient sur fond de menaces constantes : contre notre intégrité, notre santé, notre vie, et celle de nos proches. Vivre ainsi sous le poids du stress devant l’imprévisibilité gruge beaucoup d’énergie, qu’on le veuille ou non. (…)