Journée mondiale contre le cancer: Promouvoir la sensibilisation au cancer du sein
(Tina Dawn/ VM Med) –– Alors que la Journée mondiale contre le cancer a été célébrée il y a quelques jours à peine, le 4 février, il est important de profiter de l’événement annuel pour sensibiliser à la maladie et à son impact sur les gens. Adoptée en 2000 lors du Sommet mondial contre le cancer pour le nouveau millénaire à Paris, la Journée mondiale contre le cancer vise à promouvoir la recherche, prévenir le cancer, améliorer les services aux patients et une compréhension globale de la lutte contre le cancer.
La Journée mondiale contre le cancer est une bonne occasion de sensibiliser à la maladie et de rappeler à tous que les retards de cancer peuvent avoir des conséquences mortelles. Une étude publiée dans le British Medical Journal en 2020 a montré qu’un simple retard de 4 semaines dans le traitement du cancer augmente le risque de décès de 10 %. La détection et le traitement précoces sont souvent les clés pour vaincre un diagnostic de cancer.
Le cancer du sein affecte considérablement les femmes
Le cancer du sein, en particulier, est l’une des formes de cancer les plus courantes chez les femmes. Une vigilance constante, des bilans de santé annuels et des auto-examens mensuels des seins sont donc plus importants que jamais.
Chaque année, plus de 22 000 femmes développent un cancer du sein au Canada et plus de 5 000 femmes meurent de la maladie. Selon les taux de diagnostic actuels fournis par l’Agence de la santé publique du Canada, une femme sur neuf au Canada pourrait développer un cancer du sein au cours de sa vie. Et le risque de développer un cancer du sein ne fait qu’augmenter avec l’âge.
Alors que la pandémie de COVID-19 entre dans sa troisième année, la lutte contre la maladie s’est heurtée à des défis supplémentaires. Craignant la propagation du coronavirus, de nombreuses personnes ont choisi de rester à la maison et ont retardé leurs bilans de santé annuels ou leurs mammographies, ce qui a entraîné une augmentation des retards de diagnostic et de traitement. Les personnes confrontées à un diagnostic de cancer connaissent également souvent des retards de traitement en raison d’importants arriérés dans le système de santé. Mais le cancer reste une maladie potentiellement mortelle qui nécessite notre attention à tout moment, même pendant une pandémie.
Variables contrôlables
Même si la situation actuelle reste difficile, la Journée mondiale contre le cancer nous rappelle que la sensibilisation au cancer peut dicter une grande partie de notre comportement quotidien et contribuer à atténuer les facteurs de risque. Bien que beaucoup de choses dans la vie soient hors de notre contrôle (vieillissement, antécédents familiaux de cancer, certains facteurs de reproduction comme les menstruations précoces), nous pouvons encore faire beaucoup pour réduire notre risque de cancer.
Selon la Société canadienne du cancer, « environ 4 cas de cancer sur 10 peuvent être évités grâce à une vie saine et à des politiques qui protègent la santé des Canadiens ». Cela signifie que, même si une grande partie de notre santé peut être imprévisible et incontrôlable, de nombreuses variables sont absolument sous notre contrôle. C’est entre nos mains de prendre les mesures nécessaires pour réduire notre risque de cancer et commencer à apporter les changements de mode de vie qui augmentent nos chances de vivre longtemps et en bonne santé.
Vivre un mode de vie sans fumée est l’un des principaux moyens d’augmenter nos chances de mener une vie saine. Le tabagisme est responsable d’environ 30 % de tous les décès par cancer au Canada. Il a été démontré qu’être plus actif et avoir une alimentation saine et équilibrée réduit le risque de cancer du sein de 25 à 30 % et aide à atteindre et à maintenir un poids santé, ce qui est également essentiel pour notre santé globale et le risque de cancer.
Rester à l’abri du soleil autant que possible est une autre variable contrôlable. Nous aimons tous cette vitamine D et la sensation de chaleur des rayons du soleil sur notre peau. Mais environ 65 % des cas de mélanome sont dus aux rayons UV, ce qui se traduit essentiellement par une exposition répétée au soleil. Les taux d’incidence du mélanome au Canada sont parmi les plus élevés au monde, mais nous pouvons réduire notre risque de cancer de la peau en étant intelligent, en portant un écran solaire, en nous couvrant, en remarquant tout changement sur notre peau et en détectant tôt les signes de cancer de la peau.
La réduction de la consommation d’alcool est un facteur majeur
Une étude récente a conclu que la réduction de l’alcool peut réduire notre risque de cancer tout au long de la vie. Boire environ 3,5 verres par jour augmente votre risque de développer un cancer du sein de 1,5 fois. Ce n’est pas négligeable ! Sans nécessairement paniquer à chaque verre de vin qui touche nos lèvres, l’étude est un bon rappel que réduire notre consommation globale d’alcool tout au long de notre vie et devenir un peu plus sélectif quant au moment et à la façon dont nous buvons peut faire une différence à long terme.
La Société canadienne du cancer encourage les gens à participer à Dry February et à amasser des fonds pour la recherche sur le cancer. En participant, vous aidez à sensibiliser le public au lien entre le risque de cancer et l’alcool, à promouvoir l’idée que nous pouvons modifier notre consommation d’alcool pour réduire le risque de cancer et à collecter des fonds pour la recherche sur le cancer. Vous pouvez vous inscrire en allant sur le lien. Même si vous avez l’intention de revenir à la boisson alcoolisée occasionnelle après le défi, vous avez été éveillé, tout en bénéficiant d’un meilleur sommeil, d’une tête plus claire et de plus d’énergie.
Dans l’ensemble, la Journée mondiale contre le cancer est une bonne occasion de penser à notre santé et de prendre les mesures nécessaires pour réduire nos risques de problèmes médicaux majeurs à l’avenir. Depuis 1999, le taux de nouveaux cas de cancer du sein s’est stabilisé et les taux de mortalité ont régulièrement diminué au Canada. Cela est principalement dû à une meilleure sensibilisation, à un meilleur dépistage, à un diagnostic plus précoce et à des options de traitement plus efficaces. La sensibilisation se traduit sans équivoque par une diminution des décès.