Pour la détection du cancer du sein, soyez votre meilleur défenseur

Prendre le contrôle de sa propre santé signifie également se familiariser avec son propre corps et apprendre à détecter rapidement quand quelque chose ne va pas. Photo: Pexels

(Tina Dawn/ VM Med) –– Tout d’abord, la mauvaise nouvelle. On estime que 28 600 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein cette année, ce qui représente 25 % de tous les nouveaux cas de cancer chez les femmes. Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez les Canadiennes (excluant les cancers de la peau autres que les mélanomes) et la deuxième cause de décès par cancer chez les Canadiennes.

Il y a de bonnes nouvelles, cependant. Le taux de mortalité par cancer du sein a culminé en 1986 au Canada et depuis n’a cessé de décliner. Cela est dû en grande partie à de meilleures procédures de dépistage et à la prévalence des mammographies pour détecter le cancer du sein. Avec une plus grande sensibilisation et un meilleur accès aux outils de détection, les femmes ont de meilleures chances de vaincre la maladie.

La détection précoce est la clé

Bien que le dépistage du cancer du sein ne puisse pas prévenir le cancer du sein, il peut aider à détecter le cancer du sein à un stade précoce, lorsqu’il est beaucoup plus facile à traiter. La détection précoce conduit à des traitements moins agressifs et à un taux de survie beaucoup plus élevé. Selon votre âge et vos facteurs de risque familiaux, il est important de discuter avec votre médecin des tests de dépistage du cancer du sein qui vous conviennent et du moment où vous devriez les subir.

Certains facteurs ou antécédents familiaux de cancer du sein, de cancer de l’ovaire ou d’un autre cancer héréditaire associé au syndrome du sein et de l’ovaire peuvent faire de vous un candidat plus probable au cancer du sein. D’autres facteurs de risque sont les premières règles précoces ou une ménopause tardive, un âge avancé, un indice de masse corporelle plus élevé, la consommation d’alcool, le tabagisme ou des seins denses à la mammographie. Certains groupes ethniques ont une incidence plus élevée de la mutation BRCA.

Il est également important que les femmes reconnaissent que le fait de ne pas avoir d’antécédents familiaux de cancer du sein ne les protège pas automatiquement, ce qui les conduit à un faux sentiment de sécurité. Ne présumez pas que parce que cela « ne se produit pas dans votre famille », vous n’êtes pas une candidate probable au cancer du sein. Les statistiques montrent que plus de 75 % des femmes atteintes d’un cancer du sein n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie.

Faites du dépistage du cancer du sein un élément de routine de vos soins de santé

Les lignes directrices canadiennes recommandent que les femmes âgées de 50 à 74 ans et présentant un risque moyen de cancer du sein passent une mammographie tous les deux ans. Les femmes âgées de 40 à 49 ans devraient demander à leur médecin quand commencer à passer des mammographies et à quelle fréquence.

Les mammographies sont un outil essentiel dans la lutte contre le cancer du sein et il a été démontré que des mammographies régulières réduisent le risque de décéder du cancer du sein. Une IRM mammaire est souvent utilisée avec les mammographies pour dépister les femmes qui présentent un risque élevé de cancer du sein.

Familiarisez-vous avec vos seins

Prendre le contrôle de sa propre santé signifie également se familiariser avec son propre corps et apprendre à détecter rapidement quand quelque chose ne va pas. Connaître l’apparence et la sensation de vos seins peut vous aider à remarquer les premiers symptômes tels que des bosses, des douleurs ou des changements de taille qui peuvent être préoccupants.

Ceux-ci pourraient inclure des changements trouvés lors d’un auto-examen des seins. Une nouvelle grosseur au niveau du sein ou des aisselles, un épaississement ou un gonflement d’une partie du sein, une irritation ou un capitonnage de la peau du sein, une rougeur ou une peau squameuse au niveau du mamelon ou du sein, sont autant de signes que vous ne devez pas ignorer et que vous devez signalez immédiatement à votre médecin ou à votre fournisseur de soins de santé.

Soyez proactif sur votre santé

La Société canadienne du cancer vous recommande de parler à votre fournisseur de soins de santé si vous remarquez des changements et des avantages et des limites d’une mammographie pour dépister le cancer du sein. Vous pouvez ensuite décider ce qui vous convient en fonction de votre âge, de vos facteurs de risque, de vos valeurs et de vos préférences.

L’auto-examen des seins, la conscience de soi, l’examen des seins par votre médecin ou votre fournisseur de soins de santé clinique et la mammographie ou une IRM du sein sont tous utilisés seuls ou en combinaison pour dépister le cancer du sein.

En fin de compte, prêter attention à votre propre corps et être conscient de vos facteurs de risque (à la fois génétiques et environnementaux) vous assure d’avoir de meilleures chances de détecter à un stade précoce le cancer du sein et de vaincre la maladie. Être votre propre meilleur défenseur c’est de prendre en main vos soins de santé mammaire.