Le sommeil n’est pas reconnu comme quelque chose d’important. Pourtant, c’est crucial.  Photo: Pexels

(Isabelle Paré/ le Devoir) — L’humain passe normalement le tiers de sa vie à dormir. Mais le rythme de vie fait que travailleurs, parents et écoliers limitent de plus en plus le temps passé dans les bras de Morphée. Mal en croissance, le déficit de sommeil a des conséquences insoupçonnées sur nos vies, sur notre santé, sur notre sécurité, que mettent en lumière de plus en plus de recherches. Dans une série de trois articles, Le Devoir fait un survol de ce nouveau mal de la vie moderne.

En effet, les plus récentes recherches prouvent que les impacts physiologiques de la carence de sommeil vont bien au-delà des simples cernes sous les yeux. Des tests en laboratoire réalisés sur de jeunes hommes de 20 ans à l’université de Chicago ont permis de constater qu’après six nuits de quatre heures de sommeil, ces derniers présentaient des bilans sanguins similaires à ceux de personnes diabétiques.

Dans cette étude, le Dr Eve Van Cauter a observé que le déficit de sommeil limitait de 30 % la capacité de ces jeunes à métaboliser le sucre dans leur sang, entraînant une baisse importante de leur sécrétion d’insuline. La production d’hormones de stress, appelées cortisol, grimpait en revanche à des niveaux élevés, favorisant l’hypertension et les pertes de mémoire. (…)