Vaginisme: quand faire l’amour, c’est l’enfer

(Alexandre Vigneault/ La Presse) — « Et un jour, quand on fait l’amour… J’ai mal », écrit Alix Garin. Sa douleur est sans équivoque : les mots « j’ai mal » sont tassés dans une page déchirée par un éclair rouge. Dans les suivantes, elle évoque la sensation de déchirement qu’elle sent à l’entrejambe par un marteau, des clous tordus, une lame de rasoir et d’autres outils de torture. Elle n’a plus « aucun plaisir » et a peur « avant même de commencer ». La nécessité de raconter son histoire s’est imposée comme une évidence pour la bédéiste belge.
Impénétrable, titre d’une bande dessinée d’Alix Garin, est à prendre au pied de la lettre : ce récit de 300 pages raconte l’histoire d’une jeune femme incapable d’avoir des relations sexuelles. Elle est loin d’être la seule, puisque les douleurs vaginales refroidiraient jusqu’à une femme sur quatre. Discussion sur le vaginisme et les façons de le traiter.
« Quand j’étais dans l’errance médicale, dans le vaginisme, que le diagnostic venait d’être posé, je n’en parlais encore à personne autour de moi, dit-elle. Je me sentais honteuse, très seule et très coupable d’être en dehors de la norme de la sexualité, alors je me suis promis que, puisque j’ai la faculté de raconter des histoires, je raconterais celle-là. » (…)