Cancer de l’ovaire : La nécessité d’un dépistage précoce  

Ruban de sensibilisation au cancer de l'ovaire de couleur bleu sarcelle avec une forme d'utérus sur fond rose dans la paume d'un médecin.
Ruban de sensibilisation au cancer de l’ovaire tenu au-dessus d’une forme d’utérus.

(Tina Dawn/ VM Med) — Le cancer de l’ovaire fait référence à un groupe de cancers distincts qui prennent naissance au niveau ou à proximité des ovaires. D’où la question : que sont les ovaires ?

Les ovaires sont des glandes reproductrices présentes chez les femmes. Chaque femme possède deux ovaires, situés dans la partie inférieure de l’abdomen, de chaque côté de l’utérus. Ces ovaires produisent les ovules nécessaires à la reproduction ainsi que les hormones féminines que sont l’œstrogène et la progestérone.

Les ovaires sont constitués de trois principaux types de cellules :

·Cellules épithéliales – qui se trouvent sur la surface externe de l’ovaire.

·Cellules germinales – se trouvant à l’intérieur de l’ovaire et formant les œufs.

·Cellules  stromales – qui composent le tissu structurel liant l’ovaire.

Chacun de ces types de cellules peut se transformer en un type de tumeur différent, au pronostic différent.

Le cancer épithélial, qui représente 85 à 95 % des cas, est le type de cancer de l’ovaire le plus courant. Il prend naissance dans les cellules qui tapissent les ovaires ou les trompes de Fallope. Le pronostic du cancer épithélial de l’ovaire dépend de divers facteurs, dont l’âge et l’état de santé général ; toutefois, lorsque diagnostiqué à un stade précoce, le taux de survie est excellent.

Seuls 2 % des cancers de l’ovaire sont des tumeurs à cellules germinales. La plupart sont bénins, mais même ceux de type malin sont très rares.

Seulement 1 % des cancers de l’ovaire se développent à partir de tumeurs à cellules stromales. Ces tumeurs présentent également un bon pronostic, puisque plus de 75 % des patientes y survivent à long terme.

Mois de la sensibilisation au cancer de l’ovaire

Docteur tenant un ruban de sensibilisation au cancer de l'ovaire bleu sarcelle pour le mois de sensibilisation au cancer de l'ovaire.
Un médecin tenant un ruban de sensibilisation au cancer de l’ovaire bleu sarcelle pour le mois de sensibilisation au cancer de l’ovaire.

Le mois de septembre a été désigné comme le mois de la sensibilisation au cancer de l’ovaire. L’objectif est de sensibiliser le grand public à ce type de cancer et d’aider à collecter des fonds et des ressources pour lutter contre cette maladie.

Les taux de guérison du cancer de l’ovaire varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le stade du diagnostic ; il est donc très important d’être à l’écoute de son corps et de tout signe indiquant que quelque chose ne va pas. Plus tôt vous vous ferez dépister et diagnostiquer par un professionnel de la santé, mieux ce sera.

La détection précoce est généralement synonyme de meilleur pronostic pour le cancer de l’ovaire. Lorsqu’il est diagnostiqué et traité au stade 1, le taux de survie relative à cinq ans est d’environ 94 %, selon la Société Canadienne du Cancer. La chirurgie est le traitement le plus courant du cancer de l’ovaire. L’hystérectomie complète et la salpingo-ovariectomie bilatérale sont les procédures chirurgicales les plus utilisées pour le traiter. La chirurgie consiste essentiellement à extraire l’utérus, les deux ovaires et les deux trompes de Fallope.

Selon Cancer de l’ovaire Canada, il ne faut pas oublier que le cancer de l’ovaire n’est pas une seule maladie, mais un ensemble de maladies. Les tumeurs ovariennes peuvent être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses). Lorsqu’elles sont malignes, les tumeurs ovariennes peuvent se propager à d’autres parties du corps et s’avérer graves.

Un article intitulé Détection précoce du cancer de l’ovaire (en anglais seulement) souligne l’importance de la détection précoce du cancer de l’ovaire.

« Bien que les taux de survie de cinq ans pour la plupart des autres tumeurs solides se soient régulièrement améliorés », l’article précise que « le cancer de l’ovaire reste une exception, ce qui en fait le plus mortel de tous les cancers gynécologiques et cinq fois plus mortel que le cancer du sein ».

Les défis de la détection précoce du cancer de l’ovaire

Représentation médicale en 3D du corps d'une femme atteinte d'un cancer de l'ovaire.
Représentation médicale en 3D de l’appareil reproducteur féminin atteint d’un cancer de l’ovaire.

La détection et le dépistage du cancer de l’ovaire posent d’importants défis.

En effet, comme les symptômes sont vagues et imitent d’autres pathologies plus courantes et bénignes, on peut avoir l’impression qu’il n’y a pas d’urgence. En outre, le cancer de l’ovaire peut être asymptomatique pendant plusieurs années, ce qui complique son diagnostic à un stade précoce.

Les symptômes les plus courants du cancer de l’ovaire sont les suivants :

● Ballonnement ;

●   Problèmes de vessie ;

●     Constipation ;

●      Douleur ou inconfort abdominal ou pelvien ;

●     Difficulté à manger ou à se sentir rassasié rapidement.

On comprend aisément qu’ils puissent être confondus avec des problèmes mineurs.

Les symptômes les moins courants peuvent être les suivants :

●     Fatigue ;

● Changements dans vos habitudes intestinales ;

● Nausées ;

● Perte de poids inexpliquée ;

● Hémorragie post-ménopausique ;

● Douleur ou saignement après un rapport sexuel ;

● Mal de dos ;

● Indigestion ;

●     Difficulté à respirer.

Si vous remarquez de nouveaux symptômes ou des symptômes persistants pendant plus de trois semaines, une visite à votre médecin s’impose. En effet, vous devez vous assurer que ce ne sont pas des signes de quelque chose de plus grave.

Stades du cancer de l’ovaire

La stadification consiste à déterminer l’étendue du cancer dans l’organisme. Si le cancer s’est propagé au-delà de vos ovaires, la stadification décrit l’étendue de la propagation à d’autres parties de votre corps.

●    Le stade 1 correspond au moment où le cancer s’est développé dans un seul ovaire ou dans les deux.

● Le stade 2 est atteint lorsque le cancer s’est propagé au-delà des ovaires aux organes pelviens voisins.

● Le stade 3 correspond à la propagation du cancer en dehors du bassin.

●   Le stade 4 se rapporte à la propagation du cancer en dehors du bassin et de l’abdomen. On parle également de métastases à distance.

Comment dépister le cancer de l’ovaire

Il n’existe pas de tests de dépistage recommandés pour le cancer de l’ovaire pour les femmes ne présentant pas de symptômes ou de risque élevé de développer un cancer de l’ovaire.

En outre, aucun test de dépistage n’a permis de réduire le taux de mortalité lié au cancer de l’ovaire à ce jour. Pour les femmes présentant un risque élevé, les deux tests les plus souvent utilisés (en plus d’un examen pelvien complet) pour dépister le cancer de l’ovaire sont l’échographie pelvienne ou transvaginale et le test sanguin CA-125.

Vos antécédents familiaux et toute mutation génétique héréditaire, telle que BRCA1 et BRCA2, font partie des facteurs de risque courants de cancer de l’ovaire. Parmi les autres facteurs de risque, mentionnons l’obésité, l’endométriose et l’utilisation d’une hormonothérapie substitutive (HTS).

Cancer de l’ovaire Canada tient à rappeler que de nombreux Canadiens croient à tort que le vaccin contre le VPH prévient le cancer de l’ovaire et que le test Pap permet de détecter le cancer de l’ovaire; c’est faux. Le vaccin contre le VPH et le test de Papanicolaou (Pap) sont associés au cancer du col de l’utérus. Ils ne permettent donc pas de dépister le cancer de l’ovaire.

Prenez votre santé en main

Malheureusement, la plupart des cas de cancer de l'ovaire ne sont détectés qu'une fois que le cancer s'est propagé.
Le taux de survie à cinq ans grimpe à 90 % lorsqu’un diagnostic est posé tôt.

Le principal enseignement que l’on peut en tirer est le suivant : le diagnostic précoce demeure la clé.

Le traitement peut être beaucoup plus efficace et le résultat global est bien meilleur. Le taux de survie à cinq ans grimpe à 90 % lorsqu’un diagnostic est posé tôt et que le cancer est circonscrit à l’ovaire. Malheureusement, la plupart des cas de cancer de l’ovaire ne sont détectés qu’une fois que le cancer s’est propagé, ce qui conduit à un pronostic moins favorable et à un traitement beaucoup plus compliqué.

La compréhension de ce qu’est le cancer de l’ovaire, de ses symptômes, de ses facteurs de risque, de son diagnostic et des options thérapeutiques disponibles est cruciale pour votre santé gynécologique et générale.

Le Mois de la sensibilisation au cancer de l’ovaire permet à un plus grand nombre de femmes de comprendre que le cancer de l’ovaire peut passer inaperçu pendant des années. La détection précoce est essentielle pour obtenir des conseils médicaux opportuns qui pourraient potentiellement vous sauver la vie.

Clinique privée de gynécologie VM Med

La clinique de gynécologie de VM Med est spécialisée en santé féminine, plus particulièrement le système reproducteur féminin. Les médecins spécialistes de la clinique fournissent des soins et surveillent la santé sexuelle et reproductive de la femme tout au long de sa vie. Des dépistages préventifs annuels, des mesures de prévention, de détection, de diagnostic et de traitement du cancer sont proposés, ainsi que tous les services d’imagerie médicale.

Nous offrons un environnement accueillant ainsi que des conseils et des traitements spécialisés sur un large éventail de questions. L’équipe d’experts en santé de la clinique prend en charge tous les aspects des besoins de santé de nos patientes et travaille avec vous pour créer un programme de traitement personnalisé.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter nos vastes archives de blogues VM-Med, notamment Quelles sont les différentes étapes du cancer de l’ovaire? ou Symptômes du cancer des ovaires.

Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec nos experts. Nous prenons en charge tous les aspects de la santé gynécologique de nos patientes, durant toute leur vie.

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